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Chômage: Raffarin en rabat de ses prétentions

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Il révise à la baisse ses prévisions sur la réduction, en 2005, du nombre de demandeurs d'emplois.
publié le 12 avril 2005 à 1h44

La baisse de 10 % du chômage en 2005, et de 30 % des impôts en cinq ans, ce sera dur. Sinon impossible. Dans un entretien à Nice-Matin, hier, Jean-Pierre Raffarin admet pour la première fois que ces deux engagements risquent d'être difficiles à tenir. Principal responsable selon lui : le prix du pétrole.

Le 9 novembre, il avait estimé que toutes les conditions étaient réunies pour que le taux de chômage passe en 2005 de 10 % à 9 %. «Depuis cette prévision qui reste mon ambition, l'économie mondiale et donc notre pays subissent un nouveau choc pétrolier», explique-t-il aujourd'hui. Et si ce choc «ne remet pas en cause l'objectif», d'une baisse de 10 %, il en «décale peut-être sa réalisation de quelques mois». Un retard qui serait «de l'ordre d'un trimestre», précisait hier le ministre du Budget, Jean-François Copé.

Cet aveu devrait mettre du baume au coeur du ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, qui le 31 mars sur Europe 1 avait expliqué que cet objectif ne serait «probablement pas tenu précisément sur les chiffres annoncés ni dans les délais qui ont été annoncés». Il s'était aussitôt attiré une réplique très sèche du ministre de l'Industrie, Patrick Devedjian, regrettant que Borloo «ne croie même pas à son propre plan» de cohésion sociale. En reconnaissant que Jean-Louis Borloo n'avait pas tort sur le fond, le Premier ministre peut espérer effacer l'impression de cacophonie gouvernementale qui avait suivi l'annonce du très mauvais chiffre du chômage de février (+12 800 dem