Marie-Hélène Busto 42 ans, chargée de communication
«Un militant doit être solidaire de son parti» «J'ai voté non au référendum interne, mais je pense qu'un militant doit être solidaire de son parti. Face à la gravité des débats, la raison doit nous guider. On ne portera nos convictions que par cette solidarité collective. Manuel Valls est identifié à Evry comme un leader du PS, les gens ont compris sa démarche. C'est un homme de conviction, ce retournement n'y change rien. On ne peut pas tolérer d'aller publiquement contre le parti. Sinon, on enlève toute crédibilité à nos leaders. Cet écart-là, en démocratie, est très grave. Je ferai campagne pour le oui, car les partis extrémistes vont profiter du débat pour s'imposer et cela va profiter à la droite. On ne peut pas oublier le 21 avril 2002. Je me souviens encore des frissons qui m'ont traversée à l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, c'était horrible. Je ne veux pas que cela se reproduise.»
Claude Maffat 59 ans, travailleuse sociale
«Tiraillée, je n'ai pas encore pris de décision»
«J'ai voté non au référendum interne. Je me considère comme une femme vraiment à gauche et ce texte ne me satisfait pas sur le plan social. Pourtant, aujourd'hui, je suis vraiment ennuyée. Je pense que l'Europe a clairement besoin d'une Constitution. Mais laquelle ? Le parti a approuvé la version actuelle en décembre, mais je ne suis toujours pas convaincue, elle reste imparfaite. Je n'ai pas encore pris de décision. Je suis tiraillé