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Libération

Le commissaire Barrot revient doper l'UMP

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L'ex-député était hier à l'Assemblée pour vanter les mérites du oui.
publié le 14 avril 2005 à 1h45

Retour de prêche. Le bon Jacques Barrot est revenu hier évangéliser les siens à l'Assemblée. L'ancien président du groupe UMP, devenu commissaire européen aux Transports, est venu délivrer, à huis clos, le vade-mecum du parfait partisan du traité constitutionnel européen. Accueilli par son successeur Accoyer, il est reparti sous les vivats. Un député pourtant peu suspect de complaisance à son égard l'a trouvé «très convaincant. C'est bien la première fois que j'entends parler du oui avec une telle foi». Raffarin et Sarkozy apprécieront.

Durant près d'une heure et demie, l'ancien député de Haute-Loire s'est plié bien volontiers au petit jeu des questions-réponses. Pas un député UMP adepte du non ­ ils sont quelques-uns tout de même ­ n'a osé lui porter la contradiction. Les plus violents, hier, ont tenté : «Jacques, dis-moi ce que je dois dire à mes agriculteurs pour les convaincre de voter oui ?» Et même : «Jacques, que penses-tu de la perte d'influence de la France dans les institutions européennes ?» Barrot a invité ses ouailles à développer «des discours positifs sur l'Europe». Là-dessus : standing ovation des députés, une cravate en guise de cadeau et les yeux de Barrot qui mouillent.

Le commissaire européen s'est vite ressaisi. En sortant de son face-à-face avec ses anciens collègues, il a piqué une de ses traditionnelles vraies-fausses colères. Interrogé par la presse sur la prochaine révision des règles communautaires sur les transports, il a dénoncé «une campagne de me