Dax, Mont-de-Marsan envoyé spécial
La concurrence télévisée de Jacques Chirac ne suffisait pas. Hier soir, dans les Landes, fief du député Henri Emmanuelli où les militants socialistes ont voté à 80 % en faveur du non lors de la consultation interne du 1er décembre 2004, le Parti socialiste s'est livré à une petite compétition interne. A Dax, la sous-préfecture, ce sont les amis du cofondateur du Nouveau Monde qui tenaient meeting pour défendre le non. Nombre de chaises installées dans la salle des halles : 300. A Mont-de-Marsan, la préfecture, Elisabeth Guigou, députée de Seine-Saint-Denis, accompagnée d'Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, était venue défendre le oui. Nombre de chaises dans la salle du château de Nahuques : 300. Match nul sur la capacité. Mais suspens sur les affluences réelles.
En signe de représailles. Pour compléter cette ambiance digne des derbys de rugby que se livrent Dax et Mont-de-Marsan, les partisans du non ne se privaient pas hier d'ironiser sur «les cars de militants socialistes montés des Pyrénées-Atlantiques et du renfort de la CFDT» pour remplir la salle réservée par Guigou. Une dizaine de militants UDF, dont le président départemental et une conseillère régionale, avaient aussi pris place dans la salle. «Les Renseignements généraux nous ont avertis que les partisans du non d'Attac allaient venir perturber notre réunion», confiait de son côté Marie-Joëlle Henrard, conseillère municipale de Dax pro-oui, en s