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Libération

Le patchwork du non de gauche au Zénith

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5 000 personnes réunies hier soir à Paris pour écouter Buffet, Besancenot, Bové, Mélenchon...
publié le 15 avril 2005 à 1h47

Inflation des non de gauche hier soir au Zénith de Paris. Le badge antitraité constitutionnel signé Jean-Luc Mélenchon s'arrache à un euro. Celui des Jeunesses communistes se négocie difficilement 1,50 euro. Quant à celui du PC, c'est «2 euros ou plus». Normal : les communistes, organisateurs de «cette sorte d'assemblée générale du non», doivent la financer. Un effort qui a donné droit à Marie-George Buffet au double de temps de parole que ses invités : quinze minutes à elle toute seule. Sept seulement pour le socialiste Mélenchon, comme pour le trotskiste Olivier Besancenot et le paysan altermondialiste José Bové. Cinq petites minutes pour la verte Francine Bavay et à peine trois pour le souverainiste Georges Sarre (MRC).

Un casting dont Claude Chirac ne rêvait pas pour l'émission de son Président de papa. Jacques Chirac a d'ailleurs été sifflé copieusement et régulièrement par les 5 000 convaincus ­ en grande majorité communistes ­ de l'assistance. Et, bien évidemment, le «non antilibéral» a également fait l'unanimité. Chacun restant cependant flou sur l'après-29 mai.

Jean-Luc Mélenchon a ainsi estimé qu'«il faudra donner corps au rassemblement des gauches mais ce sera aussi le moment de panser les plaies». Notamment au sein du PS. Le sénateur de l'Essonne a regretté au passage que ses camarades de parti promoteurs d'un non (Fabius, Emmanuelli, Montebourg) n'aient pas fait une apparition hier soir. «Ils ont leur place ici», a-t-il assuré avant de marteler : «Il n'y a pas de