François Hollande, petit-fils de Joseph Staline ? «Les socialistes ont retouché la photo de Jaurès parlant devant un drapeau rouge pour le remplacer par le drapeau européen comme de vulgaires exécuteurs de Staline», s'enflamme Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs (PT), samedi soir, salle de la Mutualité, à Paris, lors d'un meeting du Comité national pour le non à la Constitution européenne, faux nez de l'organisation d'extrême gauche. Plus loin, assis à la tribune, le député socialiste du Nord, Marc Dolez, opine du chef. Ovationné par une salle comble, 2 500 personnes qui scandent son nom, le patron de la fédération PS du Nord commence par préciser : «Je ne m'exprime pas ici au nom du Parti socialiste...» «Pour assurer la victoire du non, poursuit-il, nous avons besoin de la plus grande unité à gauche sans exclusive aucune. C'est le sens de ma présence ici, porter le non socialiste à gauche, le non européen et antilibéral», poursuit Marc Dolez. Et tant pis s'il voisine avec un parti qui a critiqué sans retenue le gouvernement de Lionel Jospin et la gauche plurielle.
Leçon belge. Dolez, «militant socialiste en conscience et en conviction», juge qu'une victoire du non «permettrait de tirer enfin les leçons du 21 avril et de construire une véritable alternative à gauche». Daniel Gluckstein voit, lui, dans la poussée du non «un mouvement qui vient de très loin, chargé de toutes les colères, de toutes les révoltes et les indignations vécues depuis l'ado