L'UMP, c'est comme un marché où la concurrence serait «libre et non faussée». Nicolas Sarkozy l'a dit, samedi, aux états généraux de l'UMP Paris : «Il ne faut pas craindre la concurrence, l'émulation, la compétition» pour départager les candidats UMP à la mairie de Paris. Et ce qui vaut pour la capitale vaut aussi pour la France. Quelques minutes auparavant, alors qu'il déjeunait avec les vieilles familles de la droite parisienne (Jean Tiberi, les frères Laurent et Philippe Dominati), le président de l'UMP avait confié le fond de sa pensée : «La concurrence, on dit que c'est bon pour les chefs d'entreprise, et cela ne le serait pas pour les hommes politiques ! La concurrence, c'est bon pour Paris... et pour la France.»
Pour ceux qui n'auraient pas compris, l'hyperconcurrentiel Sarkozy veut faire trancher par les militants le différend qui l'oppose à Chirac. Tout est désormais en place pour qu'il annonce en 2006 l'organisation de primaires pour désigner le candidat UMP à la présidentielle. «Il faut en finir avec la vieille politique qui n'a plus aucun rapport avec ce qu'est devenue la France aujourd'hui [...]. Je n'hésiterai pas à faire trancher par les adhérents les problèmes et les divisions. J'irai jusqu'au bout de cette stratégie», a-t-il lancé devant 2 000 militants réunis au Parc floral.
Grand oral. Sous prétexte de remettre de l'ordre dans la droite parisienne, déchirée par les querelles de personnes depuis que Jacques Chirac a quitté l'Hôtel de Ville pour l'Elysée, le p