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Jospin reprend Hollande et sa campagne en main

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Référendum 29 mai. L'autorité de l'ex-Premier ministre relègue le patron du PS au second plan.
publié le 26 avril 2005 à 1h55
(mis à jour le 26 avril 2005 à 1h55)

En orbite présidentielle avant-hier, numéro 2 du Parti socialiste demain ? Homme politique de l'année 2004 mais condamné à rester dans l'ombre de Lionel Jospin aujourd'hui ? La campagne référendaire, avec le non en pointe dans les sondages, est cruelle pour François Hollande : quand Jospin, l'ancien Premier ministre, vole au secours du oui, comme il l'a fait samedi au colloque du centenaire du PS et comme il le fera jeudi soir sur France 2, c'est aussi les ailes du premier secrétaire du PS qu'il rogne. C'est sa défaillance d'autorité qu'il lui renvoie à la figure.

Hiérarchie. Rue de Solférino, au siège du parti, les proches de François Hollande balayent la question : «L'intervention de Lionel Jospin sera utile pour le oui, donc pour le PS et son premier secrétaire. Il n'y a de toute façon pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette entre François Hollande et Lionel Jospin», assure son directeur de cabinet. Sauf que le second fumerait plutôt le cigare, et le premier des cigarettes en chocolat. Un responsable de fédération pas franchement anti-Hollande ne peut que constater : «C'est une réalité. François Hollande est confronté à la question de son autorité. L'intervention de Lionel Jospin rétablit une hiérarchie implicite. Au moins, Hollande a l'honnêteté de ne pas faire croire qu'il a de l'autorité.» Et de préciser : «Strauss-Kahn aurait d'ailleurs le même problème.» Un conseiller régional abonde : «C'est un problème que nous connaissons depuis longtem