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Libération

Le oui de Simone Veil commence à faire du bruit

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publié le 27 avril 2005 à 1h56

Après avoir fait exploser la gauche, divisé les socialistes et secoué la majorité, la campagne référendaire fait tanguer le Conseil constitutionnel. Le choix de Simone Veil de se mettre en congé de l'institution à compter du 1er mai pour se lancer dans la campagne du oui est l'objet de vives critiques. Tout comme le non-choix de Valéry Giscard d'Estaing qui, membre du Conseil en tant qu'ancien président de la République, vante de façon de moins en moins subliminale les mérites de «son» projet de traité.

Attitude «illégale». De Jean-Pierre Chevènement à Henri Emmanuelli, plusieurs tenants du non sautent sur l'occasion pour fustiger la partialité des «sages». Emile Zuccarelli, député-maire (PRG) de Bastia, considère, lui, que l'attitude de l'ancienne présidente du Parlement de Strasbourg «n'est pas prévue» par les textes. Outre l'article 4 du décret de 1959 sur l'organisation du Conseil ­ qui prévoit la mise en congé d'un «sage» qui «sollicite un mandant électif» ­, l'ancien ministre de la Fonction publique cite plusieurs articles de la loi organique du Conseil, dont l'un «prévoit l'interdiction de prendre une position publique sur une question ayant fait l'objet de décisions du Conseil». Arnaud Montebourg, député (PS) de Saône-et-Loire, considère, lui, cette attitude «tout à fait illégale». Menaçant de déférer la décision de Simone Veil devant le Conseil d'Etat, il s'indigne auprès de Libération : «Soit Mme Veil démissionne, soit elle rentre dans le rang. Le Conseil constituti