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Libération

Sarkozy, camelot de la Constitution à Bourg-en-Bresse.

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Dans l'Ain, le patron de l'UMP a énuméré toutes les raisons d'approuver le traité.
publié le 28 avril 2005 à 1h57

Bourg-en-Bresse, envoyé spécial.

Comment remplir le Parc des expositions de Bourg-en-Bresse ? Le maire (UMP) de cette ville de l'Ain, Jean-Michel Bertrand, a trois solutions : «Il faut organiser des floralies, une foire à la volaille ou une réunion de mobilisation avec Nicolas Sarkozy.» Hier, c'était le patron de l'UMP qui s'y collait. En meeting aux côtés de Thierry Breton, il était venu défendre le oui à la Constitution européenne. Le geste tranchant et le menton péremptoire, il s'est engagé davantage dans la campagne. Mais, promis, pas parce que le oui progresse à droite. Non, parce que «plus [il] regarde le traité, plus [il] constate qu'il n'y a pas de raisons de voter non».

Pour convaincre la salle, il a commencé avec des blagues de camelot, puis quelques vieilles recettes. Faire applaudir Jean Paul II et Lech Walesa, huer les communistes et le «joug stalinien». Ensuite, énumérer «l'équipage» des partisans du non, afin de les moquer. Enfin, reprendre une partie de leurs arguments, pour les renverser.

Selon lui, s'il faut voter le traité, c'est précisément parce que, pour l'instant, l'Europe fonctionne mal. «Il est inutile d'en vouloir aux technocrates, aux eurocrates, aux commissaires européens, a-t-il lancé. Ils ont pris le pouvoir car c'est nous qui le leur avons abandonné. Cette Europe a un problème essentiel : elle n'a pas de patron. Il change tous les six mois. A peine on s'est habitué à son nom qu'il change.» Si la Constitution passe ? «Je ne vous dis pas que ce sera