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Libération

VGE a déjà le score: 53 % pour le traité.

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publié le 28 avril 2005 à 1h57

C'est Jacques Chirac qui va être content. Lui, le pourfendeur du «pessimisme ambiant», peut compter sur l'optimisme sans limite de Valéry Giscard d'Estaing. Son vieux camarade de jeu des années 70 s'est dit hier persuadé que le oui l'emportera «avec une marge assez nette» de 53 % des suffrages. Invité du forum de l'institut de sondage Ipsos, l'ancien président de la République s'est lancé dans un cours magistral pour expliquer que le «raisonnement des Français était désormais en marche». A l'entendre, la poussée du non depuis février n'a rien à voir avec la Constitution, mais doit être imputée au mécontentement social. Jamais chiche de vacheries, Giscard n'a pu s'empêcher d'en chuinter quelques-unes. Il a ainsi pointé deux erreurs du camp du oui : l'absence de «pensée stratégique» et, surtout, de «chef d'orchestre» pour mener la bataille. Là, Chirac appréciera moins. VGE a cependant réfuté toute comparaison avec le référendum de 1969, qui avait vu le général de Gaulle démissionner. Il a aussi déploré que les responsables politiques de tout bord «se défaussent sur l'Europe de tout ce qui va mal». Principal auteur du traité, il a balayé l'idée selon laquelle «une renégociation aboutisse à un meilleur résultat pour les thèses françaises». «Cette affaire de rénégociation est un mythe», a-t-il ajouté, prévenant que le concept d'«économie sociale de marché» que le couple franco-allemand avait imposé serait menacé. Et de marteler sa formule magique : «En votant oui, permettez à l'E