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Libération

A Vendôme, Loir-et-Cher, le maire déclare son cancer.

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Depuis quinze ans à la tête de la ville, il a rendu publique sa maladie.
publié le 30 avril 2005 à 1h59

Vendôme, envoyé spécial.

Un siège de conseiller général occupé depuis 1988. Un premier mandat de maire l'année suivante. Le socialiste Daniel Chanet, 54 ans, préside depuis plus de quinze ans à la destinée de Vendôme (Loir-et-Cher), sa ville natale. Début 2005, entre deux signatures de parapheur, un compagnon de route s'invite sans y avoir été convié. Le cancer est là. «Dès la première intervention, j'ai tenu à informer les Vendômois de mon état de santé, insiste Daniel Chanet. J'étais convaincu qu'il convenait de le faire.» Une décision empreinte d'un courage sans précédent dans le monde politique français. Courage d'autant plus marquant que cet ancien apprenti ajusteur, puis professeur en lycée technique, voue une réelle affection à François Mitterrand. Le Président qui avait d'abord préféré se taire. «Je comprends qu'à ce niveau de responsabilités on puisse s'interroger. Car je ne sais pas si les Français auraient compris...»

Lecture. Pour s'adresser aux Vendômois courant mars 2005, Daniel Chanet se tourne vers son ami Maurice Leroy, député (UDF) et président du conseil général du Loir-et-Cher. Un samedi soir, Daniel Chanet l'invite à le rejoindre dans sa maison familiale. Ses parents sont là. Ils se retrouvent dans la cuisine. Maurice Leroy prend connaissance de la lettre ouverte. «Je pensais qu'il voulait me voir pour évoquer un quelconque dossier. Lorsque j'ai lu cette déclaration, l'émotion m'a étreint. Ce n'est pas rien, vous savez. Ce que Daniel me demandait était col