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Libération

La CFDT sur les terres d'Emmanuelli

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François Chérèque était hier dans les Landes, fief du non socialiste au traité.
publié le 2 mai 2005 à 2h01

Hagetmau (Landes), envoyé spécial.

Au sein de la gauche landaise, le oui se chuchote. Hier, à Hagetmau, au beau milieu de la circonscription d'Henri Emmanuelli, la CFDT avait choisi de le clamer. Et c'est François Chérèque lui-même qui est venu apporter son soutien à la section locale de son syndicat. «Parce qu'un 1er Mai, il n'y a pas de terre interdite à un syndicaliste», expliquait-il en marge de son discours. Hier, les quelque 300 militants qui s'étaient déplacés se sentaient donc un peu moins seuls.

Un peu seulement. A quelques dizaines de kilomètres de là, à Tarnos, d'autres syndicats (CGT, FSU, Unsa) se réunissaient entre eux après avoir boudé le matin le rassemblement organisé par la CFDT pour les salariés de Capdevielle, dont les emplois sont menacés. «Eux organisent un 1er Mai sponsorisé par le conseil général, le conseil régional, des partis politiques, regrettait Roger Labarthe, secrétaire de la CFDT Landes. Ce n'est pas vraiment notre conception de l'indépendance syndicale.»

A la tribune, François Chérèque n'a pas autant insisté que ses troupes sur «la discipline stalinienne» dans le département. Il n'a pas évoqué ces adhérents, salariés de mairie ou au conseil général, qui disent craindre pour leur avancement professionnel s'ils clament trop fort leurs convictions. Mais il n'en a pas moins égratigné les autres syndicats, particulièrement la CGT, en estimant que «les organisations qui disent non aujourd'hui étaient déjà les grandes absentes hier du combat pour la d