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Libération

Le non, invité discret du 1er Mai

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Défilés peu fournis et en ordre dispersé hier, avec des mots d'ordre essentiellement sociaux.
publié le 2 mai 2005 à 2h01

Le non au référendum s'est invité hier dans les cortèges du 1er Mai, mais pas trop. Certes, ce millésime 2005 de la Fête du travail ne restera pas dans les annales. Le muguet était trop avancé et cher, les défilés, peu fournis. Tombant un dimanche au milieu des vacances scolaires, et marqué par une chaleur estivale poussant les masses laborieuses plutôt vers la plage ou la forêt, ce 1er Mai partait avec un lourd handicap. Sans oublier les divisions syndicales entre défenseurs du oui et du non. Mais en dépit de la tension croissante à quatre semaines de la consultation sur la Constitution européenne, le 1er Mai a su préserver son côté festif et militant de rendez-vous annuel des luttes.

Les manifestations ont souvent eu lieu chacune dans son coin. A Paris, pas moins de trois cortèges étaient organisés : hier matin, FO à la Bastille et la CFTC à Montparnasse, et, l'après-midi, manifestation «unitaire» suivie par 10 000 à 12 000 personnes entre République et Nation, à l'appel de la CGT, la FSU, l'Unsa et Solidaires. Un défilé où les pancartes réclamant la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun étaient largement présentes (lire page 6).

35 heures. Côté CFDT, on a plutôt joué la carte des meetings et débats (lire ci-dessous). Cela n'a pas empêché cégétistes et cédétistes de défiler côte à côte dans certaines villes, et non des moindres : Lyon, Lille, Strasbourg, Orléans, Tours ou Avignon. Unitaires ou non, c'est au total, 70 000 à 80 000 manifestants qui ont marché dans l