Angoulême, envoyé spécial.
Comme le dit cette dame, devant la mairie de Gond-Pontouvre, près d'Angoulême (Charente), «il y a des couples en ce moment qui se déchirent pour un oui ou pour un non». François Hollande, premier secrétaire du PS, et Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes qui accueillait donc son compagnon hier soir sur ses terres n'ont pas ce souci-là. Tous les deux sont pour le oui et ils se sont affichés hier soir ensemble comme ils le font désormais au moins une fois à chaque campagne électorale. Comme à La Rochelle pour lancer les régionales de mars 2004, à Limoges pour les européennes trois mois plus tard, à Poitiers pour la consultation interne au PS du 1er décembre 2004. «On ne change pas une formule qui marche», s'amuse François Hollande. Et, pour les photos, c'est quand même mieux que Nicolas Sarkozy (à la Une de Match, que quelques militants du pro-non avaient reproduite sur leur pancarte), même si, en ces temps incertains pour le oui, le couple le plus célèbre du PS le joue un peu moins «présidentiable» qu'il y a quelques mois. Un brin de muguet pour elle, et lui qui fait «semblant de le lui avoir offert», juste ce qu'il faut de promenade autour de la mairie, côte à côte mais sans plus. Et, tout de même, une remontée commune dans l'allée centrale de la salle des fêtes, sous les acclamations des 200 personnes présentes. Mais l'heure n'est manifestement pas à en rajouter, même dans le fief de Ségolène Royal.
Car, même si la remontée du