Pressentant que les difficultés sont encore à venir, Jean-Pierre Raffarin veut reprendre l'initiative sur l'affaire du lundi de Pentecôte. Le Premier ministre a profité hier de l'installation de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), pour donner le signal de la contre-offensive. Elle prendra la forme d'une campagne publicitaire dans l'ensemble des quotidiens nationaux et régionaux, sur le mode : «en travaillant le 16 mai...», les Français permettront d'aider une personne âgée ou handicapée. Cette campagne insiste aussi sur le bon usage que le gouvernement entend faire des 2 milliards d'euros que doit rapporter chaque année la contribution de 0,3 % prélevée sur la masse salariale et sur les revenus financiers.
Réponse. Car, tout à coup, le gouvernement se rappelle que sa loi, votée l'an dernier, avait étendu aux dividendes et aux plus-values la contribution de 0,3 %. Seule l'épargne dite populaire (livrets, Codevi) en est exonérée. Ces 0,3 % sont même déjà prélevés depuis le 1er juillet, comme l'est la contribution sur les salaires. «Qu'on ne dise plus que ce ne sont que les salariés, s'est exclamé le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, présentant la campagne publicitaire du gouvernement. On a demandé aux salariés du secteur privé et aux fonctionnaires de travailler un jour de plus, mais il s'agit également du fruit des produits financiers, Bourse ou patrimoine.» Une réponse à Jacques Voisin, président de la CFTC qui reprochait (Libération du 29 av