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Chirac et le non : «Je ne sais pas si ce serait un échec pour moi...»

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Mais il dramatise les conséquences, pour la France, d'un rejet du traité le 29 mai.
publié le 4 mai 2005 à 2h03

Tenter de rassurer. Et dramatiser. «Je ne sais pas si [une victoire du non] serait un moment difficile pour moi. Mais ce serait un moment très difficile pour la France [...] Je ne sais pas si ce serait un échec pour moi, mais ce serait certainement un échec pour la France.» Hier soir, sur France 2, pendant près d'une heure dans une mise en scène façon 14 Juillet, Jacques Chirac s'est attaché à la fois à rasséréner et à corser l'enjeu du référendum sur la Constitution européenne. Intervenant pour la seconde fois à la télévision dans la campagne, il a tenté de faire oublier sa mauvaise prestation du 14 avril sur TF1, face à un panel de jeunes.

Cet oral de rattrapage, Chirac l'a voulu très pédagogique, à l'image de la prestation de son vieux rival, Lionel Jospin, jeudi. Le chef de l'Etat, accroché à ses notes et à ses stylos, a d'ailleurs parfaitement donné corps à l'argumentaire de son ancien Premier ministre, selon lequel il existe «une compatibilité du oui de droite et du oui de gauche». La preuve, selon lui, «l'Europe est la fille de 1789». «Cette Constitution reprend toutes les valeurs qui sont celles de la France.» Et de citer «la reconnaissance des services publics» et «de la diversité culturelle» inscrites dans la charte des droits fondamentaux. Puis d'insister : «La Constitution d'aujourd'hui, je vous le dis avec toute ma foi, toute ma passion, c'est une Constitution qui allie l'exigence d'un grand marché et l'exigence de l'harmonisation sociale. Et, à ce titre, elle es