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Libération

La CFTC doit faire une croix sur la Pentecôte

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publié le 4 mai 2005 à 2h02

Le gouvernement a marqué un point dans son bras de fer avec les syndicats sur le lundi de Pentecôte. Hier, le Conseil d'Etat a rejeté la requête de la CFTC, qui lui demandait de «suspendre l'exécution de la journée de solidarité». Le syndicat chrétien a aussitôt annoncé qu'il allait à nouveau saisir la haute juridiction administrative, cette fois sur le fond. Mais à la différence de la procédure de référé, qui obligeait le Conseil d'Etat à se prononcer sous quarante-huit heures, la réponse peut prendre plusieurs mois. Le rejet de la requête de la CFTC est assez logique. «Le texte avait été soumis au Conseil d'Etat» avant son passage en Conseil des ministres, a rappelé la secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, Catherine Vautrin. «Il est donc fidèle à sa position.»

De son côté, Jean-Pierre Raffarin a profité de la reprise des travaux parlementaires après la trêve de printemps pour interpeller les députés socialistes, qui veulent déposer une proposition de loi annulant la journée de solidarité. En juin 2003, quelques semaines avant la canicule, leur a rappelé le Premier ministre, l'hebdomadaire la Vie a publié une pétition signée par cent députés, dont des socialistes, «soutenant la création d'une journée de solidarité». «Vous signez des pétitions et, aujourd'hui, vous n'assumez pas votre signature !» a-t-il lancé au président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, sous les huées de l'opposition.

Quant à Jean-Louis Debré, il a rappelé que l'Assemblée nationale «fonctionnerait normaleme