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VGE bouté hors d'Orléans à cause de l'opposition au traité

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Le père de la Constitution devait présider la fête de la libération de la ville. Mais le maire craint des manifestations.
publié le 7 mai 2005 à 2h05

Orléans correspondance

Changement de casting pour cause de Constitution européenne. Tous les ans depuis 1429, les Orléanais fêtent la libération de leur cité par Jeanne la Pucelle. Au menu de ces fêtes «johanniques», un grand défilé en tenues d'époque, la venue d'élus, de militaires et un président d'honneur. Après Bernadette Chirac en 2003 et Christian Poncelet, président (UMP) du Sénat, l'année dernière, Valéry Giscard d'Estaing devait être la vedette de ces cérémonies, dimanche. Las, la proximité du référendum du 29 mai lui a coûté cette distinction. C'est Jean-Louis Debré, président (UMP) de l'Assemblée nationale, qui a accepté de le remplacer au pied levé.

Craintes. «Lorsque j'ai pensé à inviter Giscard, c'était il y a un an, explique Serge Grouard, député-maire (UMP) d'Orléans. La date du référendum n'était pas encore fixée et personne ne pouvait deviner que le débat, qui s'annonçait consensuel, vire ainsi à la radicalisation de part et d'autre. Je ne veux pas que l'on m'accuse de récupérer Jeanne d'Arc pour les besoins de campagne. Je ne souhaite pas non plus que quelques dizaines de manifestants viennent ternir cette fête séculaire dans laquelle de tels affrontements idéologiques n'ont pas leur place.»

Des craintes justifiées par une distribution de tracts des partisans du non quelques jours seulement après l'annonce de la venue d'un des «pères» de la future Constitution européenne. Certains avaient même pris de l'avance : «Nous avions déjà contacté la préfecture pour d