Menu
Libération

Le oui bétonne et en fait des tonnes

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mai 2005 à 2h06

Une manche partout, la balle au centre. Adversaires et partisans de la Constitution européenne abordent aujourd'hui, jour de l'Europe, le troisième et dernier acte de la campagne référendaire. Après avoir unanimement rendu compte d'une forte dynamique en faveur du non, les enquêtes d'opinion ont enregistré, ces quinze derniers jours, une nette remontée du oui. Comme s'ils avaient décidé d'entretenir le suspense en mettant en scène leurs hésitations, les Français, aux dernières nouvelles, plaçaient le oui et le non à égalité.

Affichage. La bataille finale s'engage à armes inégales. Le camp du oui sort l'artillerie lourde, convoquant l'Histoire comme il avait mis en avant, hier, les «succès européens» en matière d'aéronautique (Airbus) ou de recherche nucléaire (Iter). En attendant la prochaine intervention du chef de l'Etat, le gouvernement lance aujourd'hui sa grande campagne d'affichage, avec «l'explication», sur 14 000 panneaux publicitaires d'une sélection d'articles du traité.

Ce lundi, à Moscou, Jacques Chirac ne manquera pas de rappeler, lors de la célébration de la défaite d'Hitler (lire page 4), comment la construction européenne a permis d'enraciner la paix sur le continent. Jean-Pierre Raffarin ne s'en est pas privé samedi à Reims. A l'occasion de la commémoration de la capitulation, le Premier ministre hospitalisé (lire page 16) a fait lire par sa ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, un texte appelant les Français à être «dignes du courage de ces hommes d'E