Il n'y a «pas de plan B» en cas de rejet de la Constitution. Tel est le message de la droite européenne que Wilfried Martens, le président belge du Parti populaire européen, est venu relayer hier à Paris lors d'une conférence du PPE organisée à l'occasion de la journée de l'Europe. Evoquant une victoire du non en France ou en Grande-Bretagne, il a jugé que «si tous les autres membres ont accepté la Constitution, ces pays devront tenter une deuxième chance» en organisant un second référendum.
Mais aucune renégociation du texte ne lui paraît possible. «Faire croire que le non permettrait de renégocier un nouveau traité est un mensonge, a insisté le vice-président français du PPE, Pierre Lequiller (UMP). On ne voit pas sur quelles bases, ni avec qui renégocier. C'est complètement surréaliste : certains Etats ont déjà ratifié la Constitution !»
Affichant leur unité, ces élus conservateurs venus de toute l'Europe ont dénoncé l'absence de contre-projet cohérent de la part des partisans du non. Alain Lamassoure, secrétaire national de l'UMP et ancien ministre des Affaires européennes, s'est servi de l'Airbus A 380 pour illustrer les divisions du camp d'en face : «Certains proposent de placer tous les moteurs de l'Airbus sous l'aile gauche. D'autres, comme José Bové, voudraient remplacer les réacteurs par des éoliennes. Philippe de Villiers préférerait rogner les ailes. Jean-Marie Le Pen, lui, voudrait placer les Français en première et les étrangers dans la soute à bagages.» Pour le