La Constitution sera-t-elle bénéfique à l'Environnement ? Six ministres européens, six pays, un seul oui et zéro débat : l'unanimité régnait hier à Sciences-Po Paris qui organisait un forum sur ce thème. Et en dépit de l'absence de détracteurs, cette réunion constituait une des rares occasions de regarder de plus près la place de l'Environnement dans le texte. Certes, les six ministres présents (France, Allemagne, Hongrie, Danemark, Pays-Bas et Luxembourg) ne doutent pas de ses effets bénéfiques. Et font assaut de bonne volonté. «80 % du droit français de l'environnement est d'origine européenne, rappelle d'emblée Serge Lepeltier, parce que la pollution ne s'arrête pas aux frontières, nous l'avons vu avec Tchernobyl.» «Pour les nouveaux entrants, l'Europe demande des efforts plus grands mais nous n'avons pas le choix», constate le Hongrois Miklos Persanyi.
«Dans mon pays, l'industrie chimique est très puissante, explique l'Allemand Jurgen Trittin, pensez-vous qu'un pays seul pourrait imposer que l'on retire des produits du marché ? Avec le projet Reach (1), les producteurs devront faire agréer leur produit.» «Dans la plupart des pays, les politiques environnementales se font sous la pression de Bruxelles», poursuit le ministre luxembourgeois. «Si nous ne jouons pas ce rôle dans la défense de l'environnement, personne ne le fera à notre place», conclut son homologue danoise, rappelant le rôle moteur joué par l'Europe dans le protocole de Kyoto.
Pourtant, en matière d'environnem