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Libération

Les socialistes croient aux forces de l'esprit de Mitterrand

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publié le 11 mai 2005 à 2h07

Dijon envoyé spécial

Dijon, à défaut de Château-Chinon. Mais François Mitterrand quand même en renfort du oui. A l'origine, François Hollande, premier secrétaire du PS, avait prévu de se rendre hier dans la Nièvre pour célébrer l'anniversaire de l'élection de Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981. Et d'en profiter pour faire campagne pour le oui en même temps, «au nom de la continuité et de la cohérence avec l'oeuvre» de l'ancien chef de l'Etat. Mais les divisions socialistes sur la Constitution européenne ont contraint le numéro 1 du PS à renoncer à son projet.

Festivités. «La Nièvre est partagée. Il n'était pas souhaitable» de transformer cet anniversaire en journée du oui, confie le sénateur-maire PS de Château-Chinon, René-Pierre Signé. Qui a donc organisé hier des festivités «intimistes». «Les proches de Laurent Fabius ont apprécié que ces célébrations restent neutres», précise-t-il. Un collaborateur du numéro 2 du PS confirme : «Nous serions montés au créneau si la direction avait maintenu son opération de récupération.» Et d'assurer que l'ancien Premier ministre de Mitterrand est, sur ce point-là, «très sourcilleux». «On n'instrumentalise pas Mitterrand», ajoute le député de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone. Tout juste avant de le faire en se félicitant que Mitterrand ait «été capable de s'opposer quand il le fallait», y compris sur l'Europe. Sous-entendu : Fabius marche dans ses pas...

Hier, à Dijon, Hollande a répliqué en évoquant «les choix en