A Bruxelles,
Même si les Français votent oui, la Constitution européenne ne sera pas au bout de ses peines. Car il restera huit référendums à gagner, dont certains à hauts risques, comme aux Pays-Bas, trois jours après le scrutin français, et, surtout, au Royaume-Uni, début 2006. Néanmoins, la dynamique politique sera alors fort différente puisque l'Allemagne dont les députés se prononcent aujourd'hui à Berlin et la France auront ratifié le traité constitutionnel, réaffirmant ainsi leur engagement européen.
Dès lors, l'hypothèse d'une entrée en vigueur du traité dans les seuls pays l'ayant accepté prend davantage de consistance si la France dit oui. La déclaration n° 30 annexée au traité le prévoit d'ailleurs implicitement, au cas où quatre cinquièmes seulement des pays l'auraient ratifié. Personne ne fait mystère, à Bruxelles, que si la Pologne, le Danemark ou le Royaume-Uni font défection, l'Union pourrait continuer sa marche sans trop de difficultés. Tandis qu'un rejet par les Pays-Bas, Etat fondateur, qui plus est membre de la zone euro, poserait un réel problème politique.
Complexe. Si les vingt-cinq ratifications sont accomplies, la Constitution entrera en vigueur le 1er novembre 2006 et remplacera l'ensemble des traités actuels. Seules deux de ses dispositions ne s'appliqueront pas immédiatement : le nouveau système de vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil des ministres (55 % des pays représentant 65 % de la population) ne remplacera le complexe et paralysa