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Libération

Des députés PS appellent au cessez-le-feu

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Ils craignent que la division entre pro et antitraité laisse des traces après le 29 mai.
publié le 14 mai 2005 à 2h11

C'est ce qui s'appelle pisser dans un violon. A l'initiative de l'un d'entre eux, une cinquantaine de députés socialistes viennent d'adresser à tous leurs camarades un appel au cessez-le-feu... qui n'a pas été entendu. C'est le député du Lot Jean Launay qui en a eu l'idée. Ce proche d'Arnaud Montebourg votera non le 29 mai. D'autres signataires sont engagés en faveur du oui. Tous craignent, non sans raison, que la campagne référendaire laisse des traces indélébiles au sein du PS. Et, du coup, compromette leur propre réélection législative en 2007.

«Fossé». Tous les signataires se disent «plus sensibles à ce qui nous rapproche sur l'Europe qu'à ce qui nous amène à des expressions différentes sur le référendum. Nous sommes tous persuadés de la formidable attente des électeurs d'une gauche durable». Et ils implorent leurs pairs : «Rien dans l'expression publique des positions politiques de chacun ne doit élargir [le fossé] qui s'est progressivement creusé» entre les électeurs et les élus. Et qui risque de leur coûter leur siège.

Launay se défend de pareille prévention électorale : «J'ai voulu simplement dire qu'après le 29, il y aura le 30.» Il a d'abord informé le président du groupe socialiste à l'Assemblée de son initiative. Jean-Marc Ayrault en a avisé le premier secrétaire. Du coup, mercredi, François Hollande a rencontré Launay, qui lui a fait part de sa volonté de «calmer le jeu». Visiblement, l'appel n'a pas été entendu par tout le monde. D'ailleurs, le député du Lot a es