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Libération

En Ardèche, pas de Poste, pas de vote

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Les maires n'organiseront pas la consultation, pour protester contre la fermeture de bureaux.
publié le 14 mai 2005 à 2h11

Ils espèrent réussir un mini-Guéret, autour de la fermeture des bureaux de poste. Les maires du canton de Saint-Martin-de-Valamas, dans l'Ardèche, ont prévenu le préfet qu'ils n'organiseront pas le référendum du 29 mai. La révolte est partie de Borée, petit village de 150 habitants. «En 2003, on nous a fermé notre poste, raconte le maire, Georges Murillon. Alors que pour notre population qui utilise les bureaux comme banque, c'est vital.» «On ne peut pas discuter avec La Poste, ajoute Michel Filippi, maire d'Albon-d'Ardèche, 168 habitants. On leur proposait d'héberger gratuitement le bureau, de régler la facture d'électricité. Ils n'ont rien voulu savoir. Aujourd'hui, le bureau est fermé, mais le téléphone continue d'y sonner dans le vide et l'abonnement EDF n'a pas été résilié...»

Samedi soir, à Albon, sera projeté en public un documentaire réalisé par Christian Tran, Poste restante, qui raconte la lutte des élus. Le débat qui suivra risque de dériver sur l'Europe, même si les élus ne veulent pas «faire d'amalgame». D'autant que la situation du PS départemental est complexe à souhait. Lors de la consultation interne, le 1er décembre 2004, les socialistes d'Ardèche ont voté non. Mais le président du conseil général, Michel Teston (PS), qui soutient la manifestation, milite, lui, pour le oui. «On a posé un débat neutre, sur l'avenir des services publics en milieu rural, mais on ne pourra pas échapper à la discussion sur l'Europe», explique Michel Filippi. Qui, bien que tenu pa