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Libération
Interview

«Pas question de cautionner Emmanuelli ou Mélenchon»

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publié le 14 mai 2005 à 2h11

Trois jours de kermesse et trois discours pour dire non à la Constitution européenne. La porte-parole de Lutte ouvrière (LO), Arlette Laguiller, entre dans la dernière ligne droite de sa campagne référendaire contre le projet de traité, à l'occasion de la traditionnelle fête de l'organisation trotskiste dans son château de Presles (Val-d'Oise).

Votre non est-il compatible avec les autres non de gauche, de la LCR à Fabius en passant par le PCF ?

Il n'y a pas de différence entre notre non et celui de la LCR, qui participe à un regroupement plus large au sein de l'appel des 200 lancé par la fondation Copernic. Mais nous, nous n'avons pas souhaité nous allier à des formations et des personnalités politiques auxquelles la Ligue a cru bon de s'associer. Nous faisons campagne séparément mais nos arguments se recoupent. Nous n'avons pas envie de nous retrouver aux côtés d'anciens ministres socialistes comme Emmanuelli ou Mélenchon qui ont soutenu le gouvernement Jospin et n'ont pas contribué à améliorer le sort des travailleurs. Il n'est pas question pour nous de cautionner ces gens-là.

Mais cet isolement condamne LO à être inaudible dans cette campagne ?

Médiatiquement, nous n'avons qu'un droit marginal à la parole. Mais j'ai fait plus d'une quinzaine de meetings et nous menons campagne pour le non dans toutes les entreprises où nous avons des militants. En début de campagne, notre manifestation parisienne a réuni plus de 1 500 militants, et la Fête de LO, ce week-end, va constituer le