Doublettes en campagne. Au fil d'une joute référendaire qui a fait vaciller bien des clivages, ébranler bien des alliances et exploser certains partis politiques, des rapprochements, parfois inattendus, se sont fait jour. Et des idylles, passagères ou durables, se sont nouées. A deux semaines du verdict, il est donc désormais des couples qui s'exhibent franchement, du genre François (Hollande) et Jack (Lang), hilares pour mettre en scène une complicité aussi soudaine que nécessaire à leur cause commune du oui socialiste. Il en est d'autres qui mêlent pour une fois leurs maigres forces, comme Nicolas (Dupont-Aignan) et Philippe (de Villiers), braconniers du souverainisme de droite chassant sur les mêmes terres électorales. Et il en est qui se découvrent, tels «Milou» et «Riton», le radical de gauche Emile Zuccarelli et le socialiste Henri Emmanuelli, sourcilleux ténors du non de gauche unis pour se plaindre d'une même voix devant le Conseil d'Etat. Dans le camp du non comme dans celui du oui, il est enfin bien d'autres tandems contre-nature aux intérêts communs inavouables. A l'exception du naïf duo Hollande-Sarkozy, saisi un jour par l'objectif de Paris Match, tous ceux-là ne se montrent pas ensemble. Histoire de ne pas effrayer la clientèle de l'allié ponctuel, située de l'autre côté de la frontière droite-gauche.
L'humour, toujours l'humour.
Que le non domine ou que le oui se redresse, François Hollande rit. Même du pugnace Jack Lang.
Victimes déboutées
Le radical de gauche Em