Rouen envoyé spécial
Fifty-fifty. Un poster de François Bayrou, une photo de Nicolas Sarkozy, un logo de l'UDF, un autre de l'UMP... Pour leur premier et unique meeting commun, les deux leaders de la droite ont voulu la jouer paritaire. Hier soir, à Rouen, ils sont arrivés main dans la main à la tribune, avant de se partager le temps de parole même si Sarkozy a eu le dernier mot. Pour défendre le oui à la Constitution européenne, chacun avait donc convié ses militants et vérifié chaque détail de ce meeting événement. Cela fait plus de trois ans, en effet, que les deux partis n'avaient pas organisé ensemble une réunion publique. «Ils ont payé la sono et on a payé le décor», expliquait la directrice de la campagne de l'UDF, la députée européenne Marielle de Sarnez, qui a préparé cette rencontre avec Brice Hortefeux, lieutenant de Sarkozy, lui aussi député européen. Les deux élus ont bien fait les choses : plus d'un millier de sympathisants s'étaient déplacés pour écouter le duo Bayrou-Sarkozy.
L'un et l'autre ont pourtant choisi des mots différents pour faire voter oui. «La Constitution, c'est le rêve européen face au modèle américain et à la puissance chinoise», a d'abord lancé Bayrou, qui s'est mis à détailler le nombre de grues présentes sur les chantiers chinois... Se posant ensuite en défenseur d'une «économie de liberté», le président de l'UDF a estimé que «le procès collectif actuellement instruit contre le libéralisme est une régression nationale». Sarkozy a beauco