Elles ont toutes dit oui à Jacques Delors, hier matin, sur le parvis du Trocadéro à Paris. Et oui, surtout, au traité constitutionnel européen. Réunies au sein d'un Comité des femmes pour le oui, des figures de la société civile comme l'ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, ou la présidente du mouvement «Ni putes, ni soumises», Fadela Amara et des élues comme la Verte Marie-Hélène Aubert ou les anciennes ministres PS Martine Aubry, Ségolène Royal, Catherine Tasca ou Catherine Trautmann, se sont regroupées autour de l'ex-président de la Commission européenne, seul invité masculin, pour asséner un unique message : la Constitution est bonne pour les femmes.
Emmitouflée dans sa veste alors qu'un vent froid glaçait les participantes, Nicole Notat a dit sa «fierté» de «mesurer le chemin parcouru» : elle a rappelé «le temps» et «l'énergie consacrée à la construction de l'Europe sociale» lorsqu'elle était secrétaire générale de la CFDT. Une Europe sociale qui, «avec cette Constitution, trouve une forme de consécration». «L'égalité de traitement entre hommes et femmes, l'égalité des chances... Les femmes doivent plus que n'importe qui à l'Europe», a-t-elle estimé.
Sur l'estrade, Elisabeth Guigou, qui avait fait voter la loi pour la parité, s'est indignée des accusations de certains tenants du non selon lesquelles la Constitution remettrait en cause le droit à l'avortement : «Oser travestir l'article qui interdit la peine de mort, c'est honteux ! Toute personne a dr