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Libération

Quand Bruxelles met ses lobbyistes sous pression

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L'UE voudrait que les actions des groupes d'intérêt soient davantage contrôlables.
publié le 18 mai 2005 à 2h13

Bruxelles (UE), correspondance.

Conjuguer l'Europe sur un mode plus transparent: cet enjeu essentiel de l'actuelle joute référendaire s'invite aujourd'hui au menu des travaux de la commission de Bruxelles. Sans attendre d'être fixé sur le sort que les urnes françaises réserveront à la Constitution européenne, le commissaire européen chargé des affaires administratives et de la lutte antifraude, Siim Kallas, attend aujourd'hui le feu vert de ses collègues pour lancer une «initiative pour la transparence» qui entend s'attaquer à une question récurrente : faut-il réglementer le lobbying ?

En mars, il s'était fait cinglant: «Les registres des organisations de lobbyistes actifs dans l'Union européenne ne fournissent que de maigres renseignements sur les intérêts qu'ils représentent et sur leurs sources de financement. Quant aux codes de bonnes conduites, ils n'ont que peu de signataires et ne prévoient aucune sanction dissuasive.» Des propos guère appréciés par la Société des professionnels des affaires européennes (Seap), basée à Bruxelles, qui a mis en place ce type de code. «La Commission devrait d'abord faire le ménage chez elle et rendre ses fonctionnaires moins vulnérables aux pots de vin», avait répliqué son responsable Rogier Chorus.

Secret. Depuis, Siim Kallas a quelque peu nuancé : «Le lobbying n'est pas une activité négative, au contraire. Mais il faut plus de transparence. Je ne souhaite pas aller vers une législation lourde et contraignante, néanmoins, si cela s'avère n