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Libération

«La France cherche sa place dans son UE»

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publié le 21 mai 2005 à 2h16

Budapest correspondance

Budapest n'est qu'à deux heures de vol de Paris. Mais, vue des rives du Danube, la France semble à des années-lumière tant la campagne autour du référendum suscite peu d'échos en Hongrie. Il est vrai que le thème n'est pas un enjeu national, puisque les Hongrois ont déjà réglé la question par voie parlementaire. Fin décembre 2004, les députés magyars adoptaient le traité à la quasi-unanimité. Une affaire rondement menée, illustrant le large consensus politique dans ce pays de 10 millions d'habitants. Excepté deux petits partis extraparlementaires, la gauche, la droite et les libéraux ont toujours été proeuropéens jusqu'à la moelle. Les socialistes, au pouvoir à Budapest, sont d'ailleurs venus soutenir leurs camarades français à Paris le 18 mai, lors du grand raout au chevet du oui.

Précampagne. Mais l'homme de la rue n'a aucune idée de l'ampleur du débat en France. Il est vrai qu'à moins d'un an des prochaines législatives, les Hongrois sont déjà plongés dans leur précampagne électorale. De plus, les médias abreuvent leurs lecteurs des faits de société. S'ajoute à cela le fait que les journalistes hongrois ont déserté Paris pour Bruxelles. La radio hongroise n'a plus de correspondant en bord de Seine, tout comme les télés . L'agence de presse MTI et le grand quotidien Népszabadsag sont présents, mais ils ont supprimé le poste de correspondant permanent pour faire appel à un pigiste (journaliste payé à l'article).

Si l'opinion publique est peu informée, l