C'est la semaine des retours. D'abord, celui de Jean-Pierre Raffarin, opéré en urgence de la vésicule biliaire. Le Premier ministre revient au soir d'un lundi de Pentecôte pagailleux en diable. Et se rejette aussitôt dans la bagarre, prédisant une grave crise économique si le non devait l'emporter le 29 mai. Un argument qui ne semble guère porter... Les partisans du oui se font décidément de la bile. C'est aussi le retour de Jacques Chirac, bien silencieux depuis une quinzaine de jours, qui, jeudi, à Nancy reçoit le chancelier allemand Gerhard Schröder et le Premier ministre polonais Aleksander Kwasniewski au secours du oui. Si la polémique autour du fameux «plan B» fait toujours recette, l'Elysée pense plutôt à un référendum plombé.
Troisième retour, enfin, celui de Lionel Jospin. Pour la première fois depuis son retrait de «la vie politique» au soir du 21 avril 2002, l'ex-Premier ministre tient un grand meeting à Nantes.
Sans autre «ambition», assure-t-il, que d'aider ses camarades socialistes à remonter la pente. Car, cette semaine, c'était aussi le retour du non dans les sondages, qui repasse devant le oui. A dix jours du référendum.
Pour elle, c'est non
«Tatie Danielle» entre en campagne.
La veuve de François Mitterrand le clame haut et fort : elle votera non, à la différence de l'un de ses fils, Gilbert Mitterrand. Ce qui à l'air d'effondrer Henri Emmanuelli.
Lui et lui
C'est le couple improbable.
Le paysan altermondialiste et l'ancien Premier ministre socialiste.
José Bové et