Pour la mise en scène, Philippe de Villiers n'a rien à envier à Robert Hossein, abonné lui aussi des grands spectacles au Palais des sports de Paris. Le leader du non souverainiste fait une entrée à l'américaine en remontant toute la salle sous les ovations, grimpe sur la tribune au son de Final Countdown, le «compte à rebours final», du groupe Europe. Rien ne manque, ce samedi, même pas la fillette blonde arborant un tee-shirt «les jeunes avec de Villiers» que le président du Mouvement pour la France hisse à bout de bras.
Près de 5 000 personnes se sont massées pour ce show. «On est plus nombreux que l'UMP et Nicolas Sarkozy la semaine dernière avec dix fois moins de moyens», se gargarise une de ses proches. «Est-ce qu'on va gagner ?» demande Villiers à la salle. Le oui fuse. «C'est la dernière fois que vous dites oui jusqu'à dimanche 22 heures», retourne-t-il. «Un acolyte du chef du oui à gauche a dit que le non était "tripal''. Le oui serait donc le cerveau et le non, les boyaux. Je salue donc les boyaux de la France», poursuit Villiers qui, pendant une heure, va parler «avec ses tripes». Pour révéler, après le «plan B» de Jacques Delors et le «plan C» annoncé par Laurent Fabius, l'existence d'un plan D en cas de victoire du oui, «D comme délocalisation, déréglementation et déferlante migratoire».
Jacques Chirac n'est pas oublié non plus, qui «le 30 mai au matin se posera en chef du non. Sa principale vertu, c'est la plasticité». Jean-Pierre Raffarin en prend également pour