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Libération

Raffarin compte les jours et prépare la retraite

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publié le 24 mai 2005 à 2h18

Poitiers, envoyé spécial.

Comme un retour aux sources. Peut-être même à la case départ. Hier soir, Jean-Pierre Raffarin était à Poitiers, capitale de ce Poitou-Charentes dont il fut la gloire locale avant d'être appelé à un destin national. Avant de tenir meeting au Palais des Congrès du Futuroscope (autre gloire locale), le Premier ministre est allé embrasser sa vieille mère, à Chasseneuil-du-Poitou, son fief. Il lui aura donné des nouvelles de feu sa vésicule biliaire, et peut-être de son bail à Matignon, qui n'est guère plus vaillant.

Lendemain. Raffarin aime bien les campagnes. Après Poitiers, il sera ce soir à Marly. Jeudi, il répondra en direct par téléphone aux questions venues des réunions d'appartements organisés par l'UMP. Vendredi matin, il est question d'un entretien sur LCI. Vaillant soldat du chiraquisme, il s'est efforcé, dans son discours d'hier, d'esquisser ce que pourrait être la politique de son gouvernement au lendemain du référendum. Il a parlé de l'immigration, face à laquelle il veut «plus de fermeté». Il a évoqué «une mobilisation nationale pour l'emploi» (lire ci-contre). Mais, derrière les généralités et une citation solennelle de De Gaulle ­ «Ce qui est salutaire à la nation ne va pas sans blâme» ­, il n'a pas fait une proposition concrète, n'a pas ouvert une seule piste. A l'évidence, le coeur n'y est plus.

Derniers meetings, derniers applaudissements... Même si le oui l'emporte et que Jacques Chirac lui demande de rempiler quelques mois, le Premier