Les syndicats européens sont venus donner un dernier un coup de main au oui. Hier, la CFDT a rendu public un texte de onze dirigeants de grandes centrales syndicales européennes, «appelant les travailleurs à soutenir la Constitution pour l'Europe», aux côtés de la CFDT et de l'Unsa. Parmi ceux-ci, on trouve les trois grands syndicats italiens (CGIL, UIL, Cisl), les puissants DGB allemand et LO suédois et des organisations très semblables à la CGT française comme la CGT portugaise, la CGT grecque ou les Commissions ouvrières espagnoles.
Pour ses signataires, «la Constitution représente à ce jour le traité le plus favorable aux travailleurs». Ils soulignent, assez classiquement, les avancées que sont la charte des droits fondamentaux, les objectifs de l'Europe sociale, les services d'intérêts généraux et le droit d'initiative populaire.
L'appel est dû à une initiative de François Chérèque, excédé par le tour pris par la campagne référendaire. «Elle est centrée sur le social, et on entend parler tout le monde sauf les syndicats», résume-t-on dans son entourage. En fin de semaine dernière, il a donc joint la plupart des dirigeants des syndicats adhérents à la Confédération européenne des syndicats. L'objectif est de démonter qu'on peut s'opposer à la politique sociale de son gouvernement sans mettre en cause la construction européenne. Dans une interview au Monde daté d'aujourd'hui, Guglielmo Epifani, secrétaire de la CGIL, la centrale syndicale de gauche italienne, explique qu'il