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Libération

La gauche «noniste» se déchire déjà

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Mélenchon n'est pas convié au «meeting unitaire» organisé par Emmanuelli.
publié le 25 mai 2005 à 2h19

La fin de la campagne du non socialiste s'annonce sportive. L'ultime meeting ­ avec en guest star le rival de Gerhard Schröder au SPD allemand, Oskar Lafontaine ­ doit se tenir vendredi à l'Institut national du judo, à Paris. Pierre Larrouturou, qui en est à l'initiative, le souhaitait unitaire. C'est mal parti. Du coup, toute la gauche du non est en émoi.

C'est d'abord Jean-Luc Mélenchon qui fait sa mauvaise tête. Bien que fondateur du courant Nouveau Monde avec Emmanuelli, il a mené une campagne du non totalement parallèle à celle de l'ancien premier secrétaire du PS. Il tiendra donc meeting ce soir à Paris. Vendredi, Emmanuelli montera sur le tatami avec Larrouturou, Lafontaine, le socialiste Marc Dolez et d'autres. Dans un courriel adressé à certains de ses camarades, que Libération s'est procuré, le sénateur de l'Essonne écrit, un rien furibard : «Je n'ai pas été consulté de quelque façon que ce soit pour le meeting de vendredi 27 alors qu'il veut se présenter comme un meeting unitaire de fin de campagne.» Puis Jean-Luc Mélenchon avance une explication politique à son exclusion : «Nous avons été rayés de la liste des invités pour la même raison que Besancenot : nous sommes partisans d'une nouvelle union de gauche sans exclusive. Henri Emmanuelli y est hostile.»

Du coup, Mélenchon tient sa propre réunion ce soir à Paris avec «des représentants du PCF, de la LCR et des écologistes pour le non». Et, précise l'invitation, «avec Claude Bartolone, député maire du Pré-Saint-Gerv