Londres, de notre correspondante.
La France, vue de Londres, c'est quand même toujours un peu une affaire de pinard, de picrate ou de bon cru. Alors quand BBC News 24 se met à explorer les raisons du non français à la Constitution, elle finit par tomber sur les craintes que l'Europe inspire à une «industrie traditionnelle comme celle du vin». Ou par interroger un viticulteur avignonnais résolument pour le oui. Au-delà des questions de tanin et de tonneau, le débat sur le traité tel qu'il se déroule dans l'Hexagone est une mine d'arguments pour les tenants du non britanniques, par un effet de miroirs parfois illogique.
Il y a une dizaine de jours, étape supplémentaire dans un processus lancé depuis près d'un an, des tenants du non, qui vont de la gauche du Labour en passant par les Verts jusqu'au patronat et à la Fédération des petites entreprises ont lancé leur «no campaign», le tout appuyé par le «Centre pour une Europe sociale». On y retrouve Simon Wolfson, directeur général de la chaîne de magasins de textile Next, qui voit dans la Constitution, avec ses rigidités sociales, «une grave menace pour l'emploi et les affaires en Grande-Bretagne» et estime que les nouveaux engagements pris à travers la charte des droits fondamentaux auraient des «effets désastreux». Jane Carolan, une syndicaliste de poids qui appartient à Unison, premier syndicat britannique par le nombre d'adhérents, s'inquiète, elle, des nouveaux pouvoirs donnés à Bruxelles. Une eurodéputée des Verts estime, de