Nice, envoyé spécial.
Nicolas Sarkozy est venu hier soir à Nice, pour son dernier meeting de campagne, «parler de politique, parler de l'Europe». Le président de l'UMP a oublié de prévenir qu'il allait d'abord parler de lui. En l'absence de Cécilia, Sarko affirme: «La politique, j'en connais le prix, j'en mesure les sacrifices.» Le millier de militants présents semble amorphe, comme assommé. Rude contraste avec la forme de Sarko. Pugnace, remonté, menant à bien son show habituel, qui va plus loin que le référendum de dimanche prochain. Qui pense, en 2007, incarner la «rupture» que souhaitent les Français. Au passage, il égratigne, sans le nommer, son rival de Villepin, «ceux qui critiquent et qui n'ont jamais gagné la moitié d'une élection».
«Je veux réconcilier la France avec la réussite, la promotion sociale, qu'elle tourne le dos à l'égalitarisme, à l'assistanat. Le meilleur modèle social au monde, c'est celui qui donne un emploi à chacun. Ce n'est donc plus le nôtre.» Il ressert ses credos habituels : vive l'effort, le travail, le libéralisme. «Le premier droit d'un Rmiste, c'est de ne pas rester au RMI, mais de trouver un travail.» L'ancien ministre de l'Intérieur veut que chaque enfant, dans le futur Sarkoland, puisse se dire «demain, j'aurai le droit de gagner ma vie à la sueur de mon front».
Mais avant 2007, il y a ce satané 29 mai. Sarko y vient. Dans le camp d'en face, celui du non, il voit «le bel équipage, Le Pen et Marie-George Buffet qui regardent dans la même dir