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Libération

Le FN s'attribue déjà la victoire du non «social-national»

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publié le 26 mai 2005 à 2h19

Grandes ambitions, tout petits moyens pour les assumer. Et, malgré tout pour l'extrême droite, l'espoir d'un 21 avril 2002 bis. «Dimanche, c'est l'électorat FN qui fera balancer le vote vers le non», augure Eric Iorio, spécialiste lepéniste des questions électorales. Malgré la quasi-absence de Jean-Marie Le Pen des estrades. Après une série de réunions Tupperware en régions ponctuées de modestes apéritifs militants, le président du Front national a tenu, hier soir à Paris, sa deuxième et dernière «grande» réunion publique devant plus d'un millier de militants.

Cabotage. Le premier vrai meeting ne remontait qu'au week-end dernier près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), avec paella et un Le Pen en bras de chemise s'exprimant devant seulement 500 supporters au coeur de cette région Paca qui demeure le terrain de chasse privilégié du FN. Le fiasco fut encore plus manifeste lors du défilé du 1er mai en l'honneur de Jeanne d'Arc. Le chef avait annoncé «20 000 personnes» pour marquer une entrée en campagne qu'il promettait tonitruante. A peine 3 000 militants ont honoré à Paris la Pucelle et le patron frontiste. Le marin Le Pen, fatigué par une opération de la hanche en mars, s'est contenté de faire du cabotage pendant toute la traversée de cette campagne référendaire.

Pourtant, le parti d'extrême droite se targue de détenir les clefs de la victoire du non. «Nous avons un quasi-monopole sur notre électorat qui, selon les sondages, votera à plus de 90 % pour le non, assure Eric Ior