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Libération

Un coup presque pour rien pour Lionel Jospin

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Invité mardi soir au JT de TF1, l'ex-Premier ministre a fait un Audimat médiocre et n'a pas convaincu.
publié le 26 mai 2005 à 2h20

Jospin, un coup de moins bien. L'ancien candidat à la présidentielle a été suivi, mardi soir sur TF1, par 8,2 millions de téléspectateurs. Un score bien en dessous de la moyenne habituelle (autour de 10 millions) des JT de la Une. Ceci ayant peut-être à voir avec cela : le oui de gauche a été particulièrement silencieux après l'intervention télévisée de l'ex-Premier ministre. Comme si sa prestation sur TF1 avait été, sinon inutile, tout au moins inefficace. Même François Hollande n'en a pas fait grand cas, constatant simplement : «On ne lui demandait pas de convaincre la droite... mais simplement l'électorat socialiste et, au-delà celui de gauche.»

De ce point de vue, ce n'est pas gagné, à en croire les dirigeants de gauche partisans du non. Ainsi, Henri Emmanuelli a estimé que Lionel Jospin avait théorisé à la fois «l'impuissance» et le «renoncement». Sur RTL, hier, le député des Landes s'est dit «étonné» par les propos de son ancien rival à la primaire socialiste de 1995 : «Il a dit "il vaut mieux être dans l'Europe pour faire évoluer les choses". Donc on signe le contrat d'abord, et on le changera ensuite.»

«Le lit de la droite». Peut-être parce qu'il a été ministre de Jospin, Jean-Luc Mélenchon a été plus indulgent que son (toujours ?) camarade du courant Nouveau Monde (lire ci-contre). Le sénateur de l'Essonne a juste fait remarquer hier sur Europe 1 qu'«entendre un éminent personnage de gauche dire qu'il se sent compatible avec le oui de droite» avait un «résultat terrib