Dans la course à la succession d'Ernest-Antoine Seillière à la tête du Medef, le vainqueur des six candidats en lice pourrait bien être choisi en fonction du vote des Français sur la Constitution. Le hasard du calendrier place, lundi, une étape importante du processus électoral de la centrale patronale : le choix du ou des meilleurs postulants par les 45 membres du conseil exécutif, avant l'élection elle-même par l'assemblée générale, le 5 juillet. Or le non laisse présager des temps troublés. «La gauche la plus radicale pourrait imprégner les organisations syndicales et les partis qui leur sont proches, analyse un membre du Medef. Dans ce cas, le discours des syndicats serait beaucoup plus dur et le politique serait fragilisé.»
Houle. Déjà les argumentaires se précisent pour déterminer qui a le meilleur profil pour guider le patronat. Yvon Jacob vante ses qualités : «J'apporte une profonde expérience de la vie sociale et politique (il a été député RPR entre 1993 et 1997, ndlr). Cela peut aider le Medef. Si le non l'emporte, mieux vaut faire confiance à l'expérience qu'à l'expérimentation.» Un discours repris par Guillaume Sarkozy, qui fait tandem avec Francis Mer : «La situation va être instable : cela renforce la nécessité d'une équipe forte, expérimentée, indépendante.» Quoi de mieux qu'un ex-ministre donc pour affronter la houle ?
En face, leur adversaire la plus redoutable est Laurence Parisot. La présidente de l'Ifop confirme la probabilité du non. Et réagit en professio