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Libération

Cumul: le gouvernement accumule les exceptions.

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publié le 7 juin 2005 à 2h29

Ça n'a pas tardé : premier couac au sein du gouvernement. C'est un ministre sarkozyste, Christian Estrosi (Aménagement du territoire), qui a semé la pagaille hier en proclamant son intention de cumuler son ministère et la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes. «Je vais consacrer toute mon énergie à la responsabilité gouvernementale qui m'a été confiée, et bien évidemment dans toutes mes capacités j'assumerai aussi ma tâche au conseil général des Alpes-Maritimes, a-t-il expliqué sur LCI, quitte à déléguer quelques-unes» des responsabilités. Bravant ouvertement la règle édictée par Lionel Jospin en 1997 et confirmée par Jacques Chirac en 2002, il a ajouté qu'il suivait «le modèle» de Nicolas Sarkozy, président du conseil général des Hauts-de-Seine. Réponse quelques heures après de l'entourage de Dominique de Villepin : «Le Premier ministre est attaché à la règle selon laquelle les ministres ne doivent pas exercer de fonction de président de conseil général ou de maire. [...] Il appartient à chacun de se mettre en conformité dans les prochaines semaines.» En réalité, les choses sont loin d'être aussi claires. Tout à son objectif de composer une équipe resserrée, le locataire de Matignon n'a rien exigé des nouveaux entrants. Ces derniers sont unanimes : Villepin ne leur a jamais demandé de lâcher leurs mandats en échange d'un poste au gouvernement. «La question n'a pas été évoquée», confirme ainsi l'entourage de François Baroin, ministre de l'Outre-Mer. Il aimerait r