Hubert Falco, ancien secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, avait été contraint de quitter le gouvernement Raffarin, après avoir obtenu une longue dérogation, pour garder la mairie de Toulon.
L'interdiction du cumul entre portefeuille ministériel et exécutif local est remise en cause. Qu'en pensez-vous ?
Cette règle n'est pas une bonne chose. On ne peut pas dire qu'il faut écouter le terrain et demander à ceux qui sont sur le terrain de le quitter. Lorsque je redescendais à Toulon le week-end, j'entendais les Français. Il est important que les ministres aient les pieds sur terre. Il faut être confronté au quotidien, rester en contact avec ses électeurs pour comprendre ce qui se passe et faire remonter les vrais messages à Paris. Ce n'est pas en enfermant les membres du gouvernement dans des tours d'ivoire qu'on résoudra le décalage entre le peuple et les élites, au contraire. On est en train de fabriquer une élite complètement coupée du terrain. Les grands responsables politiques de droite ou de gauche comme Pierre Mauroy ont toujours gardé un ancrage local. Je pense qu'il faut avoir le courage de revenir sur cette règle. Ce n'est pas parce que Lionel Jospin a dit que c'était une bonne idée qu'il nous faut persister dans l'erreur. Je comprends en tout cas que les nouveaux membres du gouvernement veuillent garder leurs exécutifs.
Vous avez dû quitter le gouvernement Raffarin après avoir cumulé pendant deux ans. D'autres, plus chanceux que vous, ont pu rester jusqu'au bout maires