Les fidèles d'un côté, les ex de l'autre. Hier, les amis et anciens amis de Laurent Fabius, viré du secrétariat national du Parti socialiste samedi, se sont rappelés au bon souvenir des uns et des autres.
Les fabiusiens de Paris ont déploré l'éviction de leur champion de la direction du PS dont ils ont pointé «l'aveuglement» et «la surdité» après le vote du 29 mai. Une déclaration signée par les maires d'arrondissement parisien Pierre Aidenbaum (IIIe), Serge Blisko (XIIIe), Pierre Castagnou (XIVe), Michel Charzat (XXe), et par la sénatrice Bariza Khiari. «Au lieu d'exclure, il convenait de rassembler ; au lieu de faire la leçon de morale, il convenait de tirer les leçons politiques du vote du peuple français», écrivent-ils. La direction du PS, ont encore affirmé ces élus, «a fait le choix du règlement de comptes et du sectarisme» et donné «une image pathétique, celle d'un parti guetté par le centralisme démocratique, qui prend des mesures d'appareil sans prendre la mesure du désarroi des Français». Et de conclure que le PS est aujourd'hui «un parti aux abois».
En face, certains des anciens fabiusiens ont signé dans l'après-midi une «lettre aux adhérents du Parti socialiste pour tirer les leçons du 29 mai». Parmi eux, le député de la Nièvre, Gaëtan Gorce, le député européen Gilles Savary ou encore la maire du IVe arrondissement de Paris Dominique Bertinotti. En rejoignant le responsable de la fédération de Paris Patrick Bloche, ou le député Christophe Caresche également signa