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Libération

Scènes de ménage à l'Intérieur

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publié le 8 juin 2005 à 2h31

«La guerre est ouverte entre le ministère de l'Intérieur et l'Elysée-Matignon, la bataille va être terrible», prédit un haut fonctionnaire d'Etat qui fait référence à la première tête tombée deux jours après le retour de Nicolas Sarkozy place Beauvau. L'inamovible sous-préfet Gérard Dubois, conseiller au cabinet du préfet de police de Paris et chef du service de presse depuis douze ans, a été dégagé manu militari pour cause de «longévité excessive» et de «comportements pas convenables» selon Claude Guéant, fidèle et inconditionnel directeur de cabinet de Sarkozy, qui a ordonné dès vendredi au préfet de police Pierre Mütz de le virer (Libération d'hier).

L'entourage du ministre de l'Intérieur suspecte Gérard Dubois d'avoir «alimenté et colporté des rumeurs sur Nicolas et Cécilia dans le tout-Paris et jusqu'à l'Elysée» où son ancien patron et mentor Philippe Massoni officie aujourd'hui comme éminence grise de Jacques Chirac. Remis à disposition du secrétariat général du ministère de l'Intérieur, le sous-préfet limogé se dit «tenu par le devoir de réserve» et se borne à déclarer à Libération : «Je n'ai joué aucun rôle dans ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire Cécilia" et je démens toute implication dans un quelconque complot.» Selon un de ses proches, le préposé aux relations avec la presse «l'a mauvaise de se voir sacrifié par le fait du prince pour une histoire privée de cornecul qui n'a rien d'une affaire d'Etat. C'est comme les ferrets de la reine dans les Trois Mousque