Dernière région française à ne pas avoir la haute main sur la gestion de ses transports publics, l'Ile-de-France devait mettre fin à cette exception jacobine le 1er juillet. Sauf surprise, il faudra plutôt attendre l'automne pour que le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) passe dans le giron régional. Le tout pour une histoire de gros sous.
En fin de semaine dernière, l'Etat a décidé de repousser au 6 octobre une réunion sur l'accompagnement financier du transfert de compétences. Depuis que le transfert de ce gros morceau de décentralisation se prépare (les transports franciliens représentent 60 % des transports régionaux français), le montant des compensations financières est l'objet d'un débat serré. La région exige ainsi 200 millions d'euros au titre du renouvellement du matériel (soit l'équivalent de ce qui a été offert aux autres régions françaises lors du passage de témoin en 2002), 185 millions pour compenser les tarifs sociaux imposés par l'Etat, plusieurs dizaines de millions pour la prise en charge des retraites RATP et un rab de 315 millions d'euros, de quoi constituer un «fonds de roulement». Une facture que l'Etat ne souhaite visiblement pas honorer. D'où des négociations tendues et, in fine, ce report de trois mois qui a surpris et suscité un tollé chez les élus des collectivités territoriales.
Loyer. Futur patron du Stif, Jean-Paul Huchon, président (PS) du conseil régional d'Ile-de-France, a immédiatement affirmé que la région ne désignerait pas ses