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Libération

4,5 milliards difficiles à trouver

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Un fléchissement de la croissance ferait exploser les déficits publics.
publié le 10 juin 2005 à 2h33

Le plan Villepin coûtera 4,5 milliards d'euros en 2006. En fait, la moitié (2,2 milliards d'euros) était déjà financée, puisqu'il s'agit de la poursuite des baisses de charges sur les bas salaires. Les emplois aidés, contrats d'avenir et contrats d'accompagnement dans l'emploi, ensemble, coûteront environ 800 millions d'euros. En regard, les deux «primes» ­ en fait des crédits d'impôt ­ pour les jeunes acceptant un poste dans une branche ayant des difficultés de recrutement ou les chômeurs de longue durée retrouvant un job coûteront environ 150 millions d'euros l'an prochain. Et le service militaire «adapté» pour 20 000 jeunes en difficulté, 250 millions.

Jean-François Copé a livré hier quelques explications sur la façon dont seront financées ces mesures. Pour respecter la norme «zéro volume» (pas d'augmentation au-delà de l'inflation prévue, soit 1,5 %), Jean-François Copé va compter les baisses de charges non pas comme une dépense, mais comme un «manque à gagner». Une contorsion qui devrait susciter des interrogations chez les spécialistes du budget. Avantage : il ne reste plus que 300 millions d'euros à redéployer pour rester dans le «zéro volume». Mais quelle que soit la manière de compter, c'est bien le déficit final qui compte. Et c'est pour cela que le Premier ministre a décrété la pause en ce qui concerne la baisse de l'impôt sur le revenu, soit 2 milliards d'euros.

Car l'inquiétude sur la capacité de la France de respecter ses engagements européens est bien réelle. Hi