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Libération

Face à l'UMP sceptique, Sarkozy cajole la discrimination positive.

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publié le 10 juin 2005 à 2h32

«Pas de tabous.» Orateurs et participants ont pris au pied de la lettre le mot d'ordre de l'UMP qui consacrait hier à Paris une convention à la problématique «immigration-intégration». Toute la journée, les tables rondes se sont succédé avec parfois l'apparition de profonds décalages entre les militants présents et la direction d'un parti qui cherche à redéfinir les contours de la politique de l'immigration. Et qui affirme, à l'instar de Nicolas Sarkozy, vouloir pratiquer la «discrimination positive» afin que «l'égalité des chances ne soit plus simplement un concept mais devienne une réalité». Incompréhension donc lorsque, à la tribune, Amirouche Laïdi, président du club Averroès qui se bat pour que les «minorités visibles» soient davantage présentes dans les médias, lance à l'auditoire : «Les Français n'ont pas de problème avec le petit épicier arabe. Ce qui vous pose problème, c'est la participation de ces gens-là dans la vie publique et politique française.» Dans la salle, un homme enrage: «Moi aussi je fais partie des minorités visibles puisque je suis blond aux yeux bleus.» «Oui, mais vous n'êtes pas l'objet de contrôles de police intempestifs», réplique-t-il.

Colère. Un autre s'empare du micro. Propos racistes et fixation sur l'islam : «Il ne faut pas rêver, vouloir intégrer les musulmans c'est une chimère car la religion musulmane est totalement antagoniste avec la religion chrétienne.» Cette fois, Salem Kacet, professeur de cardiologie au CHU de Lille, s'étrangle de c