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PCF : prendre les mêmes et recommencer ?

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Après le succès du non au référendum, les communistes s'interrogent sur la tactique pour 2007.
publié le 11 juin 2005 à 2h34

Les dirigeants communistes vont une nouvelle fois fêter la victoire du non français à la Constitution européenne. Pour la première fois depuis le 29 mai, l'ensemble des dirigeants du PCF se retrouve place du Colonel-Fabien, tout le week-end, pour faire le point sur ce «moment historique», comme l'a qualifié Marie-George Buffet. Autour de la secrétaire nationale, les membres du conseil national (CN, le «parlement» du parti) vont évoquer les suites à donner. D'abord au plan européen, ensuite sur la scène politique nationale.

A l'approche du sommet européen de Bruxelles des 16 et 17 juin, le PCF entend mobiliser ses troupes pour exiger «la renégociation du traité». Pétitions et manifestations à l'appui. Mais, pour l'essentiel, les débats du CN devraient porter sur les conséquences pour la gauche française. Principalement dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2007.

«Pur sucre». En gros, trois stratégies s'opposent. La première est défendue par les refondateurs (regroupés autour du député de Saint-Denis, Patrick Braouezec), qui considèrent que le «logiciel» de la campagne référendaire où le PCF avait su rassembler des forces politiques, syndicales, associatives ou altermondialistes vaut pour les prochaines échéances électorales. Ce qui veut dire que le candidat à la présidentielle ne pourra pas être un communiste «pur sucre». A cette logique, s'oppose celle des amis de Robert Hue, pour qui aucun rassemblement à gauche ne peut se construire sans (a fort